Préparer sa retraite soulève le plus souvent certaines questions financières. Afin d’anticiper sereinement ce tournant incontournable dans la vie de chaque individu, il est alors judicieux de souscrire à un placement d’épargne par capitalisation, c’est-à-dire reposant sur ses propres versements afin de générer des rentes viagères à la fin de la vie active.
Le Plan d'épargne retraite (PER) se présente alors comme un outil essentiel pour garantir un avenir financier stable à la cessation de l'activité professionnelle. Ce guide vise à mettre en lumière les principales caractéristiques du Plan et les différents modes de capitalisation de l’épargne afin de mettre en place la meilleure approche pour épargner.
Le PER : un placement verrouillé jusqu’au départ à la retraite
Le PER est un placement financier dédié à la constitution d'une épargne qui sera alimentée tout au long de la vie active de l’individu. Attention, cependant : ce capital est bloqué jusqu’au départ à la retraite. Cinq conditions de déblocage anticipé sont prévues, se rapportant aux aléas de la vie, et à celles-ci s’ajoute le financement de l’achat ou de la construction de sa résidence principale.
Comment l’épargne est capitalisée dans le PER ?
L'épargne est capitalisée de manière à maximiser sa croissance sur le long terme, le but étant de convertir le capital final en rentes viagères. L’épargnant peut aussi opter pour la sortie totale en capital.
Les versements dans un PER sont investis dans des produits financiers tels que des fonds communs de placement (FCP), des unités de compte (UC) ou des fonds en euros (pour les PER assurance). Ces investissements sont sélectionnés en fonction du profil de l'investisseur et de sa tolérance au risque.
L'effet de capitalisation est un principe fondamental qui permet à l’épargne de croître de manière exponentielle sur le long terme. Concrètement, les intérêts ou les gains réalisés sont ajoutés au capital initial, puis génèrent à leur tour des intérêts ou des gains supplémentaires. Ainsi, au fil des années, l’épargne bénéficie d'une croissance cumulative qui peut significativement augmenter les encours.
Notons aussi la possibilité d’opter pour la gestion active ou la gestion passive. En effet, la manière dont l’épargne est gérée varie selon le mode de gestion choisi par l'épargnant. Certains plans proposent une gestion active et passive. La gestion active se traduit par la prise en main par des gestionnaires de fonds qui ajustent régulièrement l'allocation d'actifs pour maximiser les rendements. Quant à la gestion passive, elle s’opère par des choix d'investissement prédéterminés selon le profil d'investisseur.
Quels sont les 3 compartiments du PER ?
Trois compartiments composent le PER :
- le PERIN ou PER individuel : c’est le plan ouvert pour tout public et pour les travailleurs indépendants. Il permet de bénéficier d'avantages fiscaux sur les versements effectués tout au long de la vie active. Les sommes investies dans ce compartiment sont disponibles à la retraite sous forme de rente viagère, de capital ou de combinaison des deux.
- le PERCOL ou PER collectif : ce plan s’adresse aux salariés d’entreprises. Il est alimenté par les versements et les contributions de l’employeur. Le salarié peut aussi l’alimenter par ses propres versements. Le PERCOL est une ouverture à une sortie en rentes et en capital
- le PERCAT ou PER catégoriel : ce plan concerne principalement les cadres d’entreprise et les dirigeants. L'alimentation de l’épargne se fait également par l’employeur et par le titulaire de manière obligatoire. Ce PER ne permet qu’une sortie en rentes viagères.
Le PER : un placement qui recueille tous les versements des contrats ancienne génération
Ainsi, tous les encours des contrats ancienne génération peuvent être recueillis dans le PER afin de profiter de tous les avantages de ce dernier. Pour rappel, ces anciens plans sont le PERP, le contrat Madelin, le PERCO, le PERE, le contrat article 83 ainsi que le Préfon.